Croissance économique et enjeu environnemental n’ont jamais cessé d’entretenir une relation complexe. Alors que la RSE s’invite dans toutes les entreprises, concilier développement durable et économique n’est plus une option.
Développement économique et protection de l’environnement sont-ils compatibles aujourd’hui ?
Il n’est pas aisé de concilier développement économique et enjeu environnemental. Mais la question de la faisabilité ne se pose plus dans les mêmes termes, face à l’urgence d’un développement vraiment durable. Le modèle économique choisi par nos sociétés, avec une consommation de masse, a une empreinte de plus en plus forte sur l’ensemble des ressources, des milieux naturels et des écosystèmes.
Aujourd’hui, comme souligné par Gaël Giraud (Économiste en chef et directeur exécutif de l’AFD) dans sa vidéo pour la cité de l’économie, ”la communauté international comprend le développement économique sous la forme des objectifs du développement durable sur lesquels l’ensemble des pays des Nations Unis se sont mis d’accord en septembre 2015.”
17 objectifs pour sauver le monde qui sont les suivants :
Au niveau de l’entreprise, une croissance économique soutenable suppose forcément à la fois l’intégration de préoccupations environnementales dans la stratégie globale et également l’adaptation du processus de production et de l’organisation vers plus d’efficacité et de sobriété énergétique (mobilité verte par exemple).
Encourager une croissance verte et répondre aux défis environnementaux par de l’innovation peut sembler le moyen de concilier développement économique et contraintes écologiques.
Green economy : le développement de l’enjeu environnement dans l’économie actuelle
Qu’est-ce que la green economy ? En 2011, le Programme des Nations Unies pour le développement – PNUD – donne la définition suivante de la croissance verte : c’est “une économie qui engendre une amélioration du bien-être humain et de la justice sociale, tout en réduisant sensiblement les risques environnementaux et les pénuries de ressources”.
Mais attention, la Green Economy n’est pas qu’environnementale. Elle est également sociale.
Améliorant le bien-être des salariés, les conditions de santé et de sécurité des collaborateurs, la green economy conjugue protection de l’environnement, innovation technique, motivation des salariés, cohésion sociale, efficacité et qualité de vie au travail.
Et c’est ici que la green economy rejoint pleinement la RSE des entreprises, concept de plus en plus mise en place au sein des sociétés.
RSE et développement durable : quand l’enjeu environnemental s’invite en entreprise
La RSE, c’est “l’engagement de l’entreprise pour un développement durable, au travers de pratiques économiquement viables, respectueuses de l’environnement, avec un impact social positif”.
La RSE est devenue tellement importante en entreprise qu’elle intègre désormais un volet légal. En effet, les entreprises cotées en bourse et les entreprises de plus de 500 employés ou générant un chiffre d’affaires de plus de 100 millions d’euros ont une obligation de fournir un « reporting extra financier » annuel, appelé aussi « reporting RSE ».
Un reporting RSE qui consiste en la publication des informations liées à 3 thématiques :
- le social,
- l’environnemental,
- les engagements en faveur du développement durable.
Comment appliquer concrètement l’enjeu environnemental dans le développement économique de son entreprise ?
Aujourd’hui, l’on peut parler de croissance, tout en parlant de sobriété ou de satiété. Avec des objectifs entrepreneuriaux non plus uniquement centrés sur le nombre de ventes, mais également sur la qualité, la durabilité et la recyclabilité. Il devient indispensable de passer à une rationalisation de nos achats, afin de garantir des croissances plus lentes, moins brutales et surtout plus durables.
Quelles sont alors les armes tangibles de l’entrepreneur d’aujourd’hui pour pouvoir agir durablement dans son entreprise, au niveau de l’enjeu environnemental ? Voici quelques idées d’actions concrètes que l’on peut mettre facilement en place :
- Favoriser le covoiturage et les transports “doux”
- Limiter l’empreinte carbone liée au gaspillage alimentaire en faisant appel à des organismes qui récupèrent les invendus
- Sensibiliser ses collaborateurs à l’optimisation des envois d’emails (éviter les pièces jointes volumineuses par exemple)
- Réduire les consommations énergétiques inutiles (lumière dans les locaux la nuit, mise en veille des appareils…)
- Privilégier le télétravail, l’offsite et les lieux de travail collaboratif comme les hôtels d’entreprise (d’après l’ADEME, chaque jour de télétravail hebdomadaire, associé à la réduction de la surface immobilière, diminuerait de 234 kg CO2eq par an et par collaborateur le bilan carbone de l’entreprise).
- Penser à la réutilisation du papier et à l’économie circulaire
- Choisir des produits bio / locaux pour le café, le thé, les déjeuners…
- Encourager l’utilisation de gobelet à usage durable (comme les eco-cup) et supprimer tous les gobelets jetables
- Créer des défis de recyclage de déchets avec ses collaborateurs