Lanimea, une école d’animation unique en son genre

Il n’existait jusqu’alors aucune école d’animation entre la Bretagne et Valenciennes. Un manque pallié par la création, en 2020, de l’école Lanimea à Caudebec-lès-Elbeuf.

Justement prénommée “Tisseurs d’images”, l’école Lanimea possède une histoire bien particulière. Sa fondatrice, Hélène Moinerie est une femme aux multiples talents. Animatrice, dessinatrice, décoratrice, réalisatrice, designer, elle est également passionnée par le domaine de la danse. Et c’est en cherchant un lieu pour accueillir sa compagnie qu’elle entre en contact Laurent Bonnaterre, le maire de Caudebec-lès-Elbeuf, avec qui elle construit finalement le projet de créer (aussi) une école d’animation au sein de la friche industrielle des Tissages de Gravigny, anciens ateliers d’impression textile. 

Un lieu hors du commun : les Tissages de Gravigny

Avant d’avoir été racheté par la mairie en 2019, les Tissages de Gravigny, devenue friche industrielle depuis 2012, ont successivement accueilli une filature de laine, une usine de construction métallique, une usine de traitement des huiles et un atelier d’impression textile.

Le lieu, entièrement rénové et réhabilité par le cabinet rouennais AZ Architecture, accueille désormais une soixantaine d’étudiants depuis octobre 2021. Un complexe financé par la ville, la région Normandie, la Métropole Rouen Normandie et la Direction régionale des affaires culturelles, pour le moment. Les Tissages offrent un accès à un site fantastique, de 1000 m2, avec un des rares studios en stop motion en France, de vastes salles de cours de dessin, d’animation, d’infographie, de peinture, d’informatique, de modelage…

Un cursus en 3 ans pour des professionnels de l’animation et des jeux vidéos

Pour entrer au sein de cette formation post-bac, il est nécessaire que les étudiants justifient d’un très bon niveau de dessin et d’une bonne culture artistique. A l’issue de leur cursus en 3 ans, les étudiants obtiennent un titre de titre RNCP de Chef de Projet Concepteur Réalisateur en cinéma d’animation. Pour cela, il vont devoir être opérationnels dans différents domaines : dessin, mise en couleur, décors, 2D, 3D, story-board, scénario, montage… Car l’animation couvre une grande diversité de métiers.

Les futurs tisseurs d’image vont alors développer leurs capacités artistiques tout en intégrant des connaissances indispensables à la pratique professionnelle dans les industries audiovisuelles et numériques. 

Comme Hélène Moinerie l’expliquait dans Le Parisien, en première année, comme dans une prépa, « ils sont mis à niveau. Ils doivent aimer dessiner pendant huit heures, notamment sur modèle vivant. Ils ont aussi des cours sur l’histoire de l’art et le cinéma.”

Ce n’est qu’en 2ème et 3ème année que l’enseignement se fait moins théorique et plus pratique, autour des techniques d’animation, « avec l’intervention de professionnels et la réalisation d’exercices et de mini-projets. Nous les mettons aussi en contact avec des studios, des grandes entreprises pour éventuellement des embauches. Ils doivent être opérationnels. »

Une formation en animation qui répond à un vrai besoin

Très appréciés, entre autres, dans les studios d’animation américains, les animateurs français disposent d’un savoir-faire reconnu mondialement. Et si ce secteur fait rêver beaucoup de jeunes, c’est aussi parce qu’il recrute énormément. En 2017. La production d’animation et d’effets visuels employait 7200 personnes en France . Mais  Les besoins en main-d’œuvre dans les studios de dessins animés français sont encore énormes, la pénurie est de l’ordre de 48 %. 

En créant son école d’animation, Hélène Moinerie a aussi fait le pari d’une prochaine relocalisation. En effet, comme elle l’expliquait dans un article de Ouest France : « Le mode de production est en train de changer. Jusqu’à présent, le développement des projets et la post-production se faisaient en France. Mais pour l’animation proprement dite, les studios sous-traitaient, notamment en Asie. Un crédit d’impôt pour ces postes a été lancé il y a environ cinq ans. Les studios français relocalisent en masse l’animation. »

Les futurs étudiants de Lanimea ont donc de belles perspectives d’embauche pour leur avenir. 

Lanimea invitée à la Ville des Conquérants : la volonté de présenter des formations innovantes aux jeunes de Bernay

Le 03 Mars dernier, Lanimea était invitée au sein de la Villa des Conquérants de Bernay pour présenter plus en détail la formation. A cette occasion, Hélène Moinerie a expliqué que Lanimea proposait à la fois un cursus post bac en formation initiale, des parcours en formation continue et une véritable des étudiants dans le monde professionnel grâce aux stages en entreprise et à l’accueil en résidence de réalisateurs en cinéma d’animation au sein même de l’école. 

La présentation Lanimea à la Villa des Conquérants

Tout au long de l’année, la Villa des Conquérants a pour objectif d’inviter de nombreuses écoles, leur offrant de présenter en son sein leurs différents cursus afin de permettre aux jeunes Bernayens et Bernayennes (et à leur parents) de découvrir toutes les formations disponibles en Normandie. 

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